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Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick

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L'abbé Allard demande d'autres terres Une croissance soutenue

Le Comité des prêtres colonisateurs du diocèse de Chatham
En 1934, le projet de recolonisation de l'abbé Allard reçoit un appui vigoureux de la part du Comité des prêtres colonisateurs du diocèse de Chatham dont il est le président. Organisé en 1933 par Son Excellence Mgr P.-A. Chiasson pour aider des centaines de catholiques du Nord du Nouveau-Brunswick à s'établir sur des terres, le comité représente les communautés de Bathurst-Est, Saint-Isidore, Paquetville, Sainte-Thérèse, Petit-Rocher, Val-d'Amour, Baker Brook, Saint-Jacques et Saint-Joseph-de-Madawaska.
En février 1934, l'abbé Allard écrit au premier ministre Tilley au nom du comité, pour lui dire que la croissance rapide de la population dans les comtés du Nord rend impérative l'ouverture immédiate de nouveaux lotissements de colonisation. Les prêtres considèrent comme un devoir à la fois civique et religieux de fournir des terres aux gens dans leur propre pays, et de les aider à mener une vie productive et morale. Ils demandent à rencontrer le premier ministre Tilley et offrent leur aide pour permettre à de " bons et honnêtes citoyens de bonne foi " du comté de Gloucester de participer au mouvement de " retour à la terre ".
La demande du comité est prise en considération, mais aucune mesure n'est prise immédiatement. Le premier ministre Tilley n'est pas en mesure de trouver une date convenable pour rencontrer les membres du comité, et il exprime son désaccord face à la véhémence des propos que tient l'abbé Allard dans sa lettre. Au milieu de l'été 1934, le gouvernement fait néanmoins arpenter environ 44 nouveaux lots qui sont rapidement réclamés. À la fin de l'automne, on compte environ cent familles. Pour aider les colons dans leurs efforts, le gouvernement provincial leur fournit à nouveau des semences et un peu de nourriture.
Aussi en août 1934, le gouvernement fédéral met fin à sa formule de financement de contrepartie du secours direct. En lieu et place, on instaure un nouveau programme de subventions à l'assistance versées aux provinces; ce programme se fonde sur " les besoins et la capacité de la province à s'occuper du problème ". Les subventions sont versées mensuellement; cependant, comme le montant payé est fonction des sommes dépensées par chaque province en vertu de l'ancien programme de financement de contrepartie, la part du Nouveau-Brunswick est maigre. Du montant de 68 000 $ que les trois provinces Maritimes obtiennent par mois en vertu du nouveau programme, la part de l'Î.-P.-É. est de 2125 $, celle du Nouveau-Brunswick de 25 000 $, et celle de la Nouvelle-Écosse, de 40 875 $.


4.11.1