Conditions d'établissement
Les conditions favorables offertes par la New Brunswick and Nova Scotia Land Company renforcent les espoirs des colons. En plus d'une terre agricole de 100 acres, on a promis à chaque famille cinq acres de terre défrichée et cultivée, une maison de rondins confortable, une concession à bail de 50 ans à un loyer annuel d'un shilling l'acre avec option d'achat du domaine franc, un emploi dans les travaux publics fourni par la compagnie, une aide médicale, un prêt pour payer le prix de la traversée et la promesse que les magasins de la compagnie fourniront les produits nécessaires à des prix équitables. La compagnie, ayant compris qu'il faudrait du temps aux immigrants pour bien s'installer au Nouveau-Brunswick, offre aux colons un délai de grâce de deux ans avant d'exiger qu'ils paient leur loyer et remboursent le prix de la traversée.
Lorsque les nouveaux venus font leur première visite de la colonie, ils sont consternés de voir que beaucoup de promesses faites dans leur entente n'ont pas été tenues. Les maisons, les granges et les magasins de la compagnie sont terminés ou en construction, mais aucune de leurs maisons n'a été construite, aucune terre n'a été défrichée et aucune culture n'a été plantée. Pour tenter d'apaiser les colons, le commissaire Kendall prolonge de deux à trois ans la clause de paiement du loyer et de remboursement du prix de la traversée, et il leur offre gratuitement un abri temporaire et de la nourriture pour 14 jours. Pour corriger la lacune la plus grave, l'emploi payé qui était offert aux colons s'applique aussi à la construction de leurs propres maisons et au défrichement de leurs propres terrains à un salaire égal au montant promis par le premier entrepreneur. En novembre, la plupart des colons anglais sont installés dans leurs nouvelles maisons à English Settlement, sur le chemin Stanley.