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| 1903-08-06 |
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Tempête à la Baie des Chaleurs. Une tempête, à peu près semblable à celle du 12 septembre 1900, a sévi sur nos côtes. Le vent s'éleva du Nord-Est dans la nuit du 26 du courant et vers onze heures du matin, le 27, l'ouragan commença. L'eau s'élevait à une hauteur presqu'incroyable au-dessus de la mer; les embarquations qui étaient au large venaient se jeter à la côte et sur terre les arbres se cassaient et se déracinaient. La récolte a subi de grands dommages; les patates, le blé d'inde et les fèves ont été presque complètement détruits. À Caraquet surtout, la tempête paraissait sévir avec plus de vigueur qu'ailleurs. La goélette de M. Jos A. Paulin est venue se jeter dans la carrière de la côte de l'église, sans heureusement subir aucun dommage, mais ce n'est qu'avec beaucoup de difficultés qu'on est parvenu à l'arracher de sa position embarrassante. Le bateau à vapeur, qui est au service du quai qui se construit aux dépens du gouvernement fédéral, est venu en collision sur le quai et les morceaux de gros bois ont tous été lancés ça et là. Les embarcations se frappaient entre elles en venant à la côte. Enfin, sur la terre, les vigneaux de morues étaient bousculés, les pommiers et les cerisiers ont perdu leurs fruits, ainsi que d'autres produits de la terre ont été détruits. La plus grande consternation régnait parmi les familles des pêcheurs qui se trouvaient alors sur les bancs de pêche; heureusement des nouvelles des plus rassurantes nous arrivent de toutes parts; mais il est certain que quelques uns du nombre sont restés victimes de l'océan. Une goélette a été perdue corps et bien sur les côtes de la Grande-Anse. Plusieurs embarcations prirent refuge dans le havre Miramichi, ayant été balottés par la fureur des flots. (p.3 c.4)
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