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Balmoral
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| 1917-03-14 |
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Lettre du soldat Edouard Marcoux, 42e bataillon à sa soeur Léocadie:En France 18 février 1917.Ma chère soeur:Je m’empresse de venir répondre à tes bonnes lettres reçues dernièrement. J'en ai reçu six lorsque j'étais dans les tranchées et une depuis que j'en suis sortis. Cela montre que tu me gardes toujours un bon souvenir. Je vais te dire tout de suite pourquoi j'ai tant retardé à t'écrire. Mon écrivain Savoie n'était pas avec moi et étant parmi des amis anglais, je n'osais pas vous adresser une lettre anglaise, mais n'allez pas croire que je vous oublie, ah non: je pensé à vous autres bien que trop souvent. Dans mes moments d'ennui je ferme les yeux et je vous vois tous devant moi.Aujourd’hui dimanche, je voudrais bien me voir du nombre de ceux qui enten dent la messe dans la belle église de Balmoral et qu'il serait beau après la messe de me rendre au Foyer Paternel et m'asseoir à notre table. "Cher chez nous." Ma chère Cadie, tu peux croire que j'ai pris une bonne "chique" du tabac Canadien quand j'ai reçu les boites que vous m'avez envoyées. Je vous en remercie de tout coeur. Tout ce qui part du Canada est beau et bon. Je ne puis jamais m'habituer au tabac Français.Autres sujets maintenant. J'ai vu Athaniel Fournier depuis que j'ai quitté l'Angleterre. Je ne sais pas où il est non plus. Etienne Poirier est dans le 22e bataillon et ce sont eux qui nous ont remplacés lorsque nous sommes sortis des tranchées. Je vois souvent Donat Lévesque; il vous salue très affectueusement ainsi que ses parents.Tu diras à Maman qu'elle continue toujours de prier pour moi. Toi aussi ne m'oublie pas. Mes salutations à Papa, Maman et à toute la famille.Ecris-moi souvent.Ton frère. (p.8)
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