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| 1945-08-09 |
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GUERRE - Avec le «North Shore», Hollande. Lors d'une récente visite au North Shore Regiment, j'ai surpris le sergent Horace Boulay (Belledune, N.-B.) en train d'astiquer son lance-flammes. En le voyant y mettre un grand soin, j'ai supposé qu'il s'était attaché à l'appareil, après l'avoir conduit dans plusieurs combats, comme à un vieux compagnon d'armes. J'ai appris en causant avec lui qu'il en était à son quatrième. Le premier, frappé par un obus de .88, s'est consumé avec le chauffeur et le pointeur; le deuxième a été démoli par une bombe de faust-petrol, et le troisième a sauté sur une mine. Chaque fois, Boulay s'en est tiré indemne.A Keppeln, il a mis hors d'état un Tigre et un Panzer avant de détruire huit nids de mitrailleuses. La portée efficace du lance-flammes ne dépassant pas cent verges, il faut, la plupart du temps, faire feu à bout portant. Il est arrivé à Boulay d'incendier des maisons fortifiées en approchant des fenêtres dans une grêle de balles pour y diriger un jet incandescent. Après tant de dangers surmontés, il s'étonne autant que ses camarades de sa chance inexplicable.Son copain, le sergent Albini Drapeau (Balmoral, N.-B.), l'a souvent échappé belle. Le premier de son bataillon à tirer du mortier sur l'ennemi le jour du débarquement, il a terminé la campagne sans une égratignure. Il a failli écoper au Trésorier, près de Boulogne, lorsque deux camions chargés de munitions ont explosé près de son poste.Le troisième mousquetaire, le sergent Georges Noël (Rivière Jacques, N.-B.) faisait partie à Carpiquet d'une section de déminage qui a déterré plus de 1 100 mines en moins d'une semaine. Quelques-uns de ses camarades sont tombés en accomplissant ce travail dangereux. Lui n'a reçu qu'un éclat d'obus à la cuisse. (p. 4)
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