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Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick

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Le Comité des prêtres colonisateurs du diocèse de Chatham Le rétablissement économique

Une croissance soutenue
En septembre 1935, voyant le flot de demandes de lots de colonisation, l'abbé Allard écrit au premier ministre libéral Allison Dysart, nouvellement élu, demandant que la province consacre 500 autres lots à la colonisation. Des centaines de jeunes hommes qui souhaitent se marier et des centaines d'hommes mariés sans logis attendent toujours des lots, affirme l'abbé Allard. À peu près au même moment, il exprime aussi son mécontentement face au nouveau règlement du gouvernement de Dysart qui permet aux concessionnaires - habituellement de riches entrepreneurs forestiers - de couper du bois sur les lots des colons pendant trois ans. Allard est furieux de l'instauration de cette nouvelle politique, alléguant qu'elle limite considérablement la possibilité pour les colons de tirer un revenu de la vente du bois.
L'abbé Allard obtient des réponses favorables à ses lettres. Quelques semaines plus tard, on ordonne l'arpentage de 100 lots de 100 acres. Un certain nombre de ces lots sont occupés par des familles de Shippagan et de Caraquet. Cette région a beaucoup souffert du déclin des activités de pêche, ainsi que d'un incendie désastreux l'été précédent. Le premier ministre Dysart présente également sa nouvelle politique sur la coupe du bois à l'abbé Allard, déclarant que son gouvernement vise l'embauche de colons pour couper le bois sur leurs propres terres contre une rémunération juste.
À peu près au même moment, le gouvernement provincial offre aussi aux colons plus d'argent, sous la forme de primes de labour et de mise en culture. Le gouvernement continue aussi à fournir aux colons des semences et, avec l'aide de fonds du gouvernement fédéral, offre aux familles l'équivalent de 4,07 $ en provisions quatre fois par année.
En février 1936, l'honorable C.T. Richard, député du comté de Gloucester, rapporte aux délégués à un congrès sur la colonisation à Fredericton que d'importants progrès ont été réalisés dans le comté de Gloucester. Il souligne que depuis deux ou trois ans, environ 1000 personnes se sont établies près d'Allardville. La colonie est dorénavant constituée des localités d'Allardville même, d'Allardville-Sud et d'Allardville-Est, qui sera plus tard rebaptisée Saint-Sauveur.


4.11.1