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Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick

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L'abbé Jean-Joseph-Auguste Allard L'installation

Les débuts
Le 11 septembre 1932, l'abbé Allard convoque à une réunion publique à Bathurst-Est tous ceux qui pourraient être intéressés à prendre part à un programme de retour à la terre. Au mois de mai précédent, une pétition, signée par 60 résidants masculins sans emploi de la paroisse de Beresford, avait été envoyée à l'honorable L.P.D. Tilley, alors ministre provincial des Terres et des Mines, demandant l'ouverture de terres pour la colonisation au sud de Bathurst, le long du chemin de Miramichi. Le curé continue à mettre de l'avant le projet au cours des mois qui suivent. Une fois que l'analyse des sols révèle que cette terre convient à l'agriculture, on fait arpenter 44 lots le long de la route, et l'abbé Allard présente une liste de noms de colons possibles.
À la réunion du 11 septembre, l'abbé Allard informe les quelque 300 hommes présents que 44 lots sont maintenant prêts à accueillir des gens, mais que le gouvernement provincial n'est pas en mesure de fournir d'argent pour aider à la colonisation. Le manque d'argent empêche le gouvernement de prendre part au programme national de retour à la terre, programme qui aurait permis à une famille pauvre de recevoir 600 $ d'aide financière, soit 200 $ de chacun des gouvernements, c'est-à-dire du gouvernement fédéral, du gouvernement provincial et de la municipalité. De toute façon, la municipalité de Gloucester est également à court d'argent et n'est pas en mesure de prendre part au programme national.
Découragés et craignant de mourir de faim dans la forêt, aucun des hommes présents ne consent à prendre une terre. L'abbé Allard les enjoint de participer, leur promettant de les défrayer lui-même du coût de la nourriture, de l'équipement et des matériaux de construction nécessaires pour qu'ils s'établissent. Ce montant, une somme d'environ 400 $, vient des poches de l'abbé Allard. D'autres sommes proviennent de dons privés. Il accepte également de transporter personnellement les colons et leur matériel jusqu'aux terres. Forts de ces assurances et sans autre option, environ 40 hommes, sur des centaines de requérants, acceptent de suivre l'abbé Allard dans la forêt.


4.11.1