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Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick

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Adieux et départs

Pionniers
Le XIXe siècle est marqué par des mouvements de population. En Grande-Bretagne, en Irlande et dans le nord de l'Europe, les agriculteurs, les hommes de métiers, les mécaniciens, les journaliers et les domestiques sont en quête de nouvelles possibilités en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans d'autres régions du globe. Bien que les États-Unis soient une destination populaire, des milliers de personnes choisissent le centre ou l'ouest du Canada et les Maritimes ou finissent par s'y retrouver. Le bas prix de la traversée, l'accès aux terres et les mesures incitatives du gouvernement contribuent à la décision de ceux qui choisissent le Nouveau-Brunswick pour s'y établir à demeure.
Les immigrants anglais, écossais, irlandais, danois ou autres viennent seuls, en famille ou en groupes importants. Certains prennent leurs propres arrangements pour traverser l'océan, tandis que d'autres s'en remettent aux agents d'immigration, qui sont sous la surveillance du gouvernement du Dominion ou de ceux des colonies. Ceux qui viennent en grands groupes unis par la culture ou la religion le font souvent dans le cadre d'une opération de colonisation planifiée. Au Nouveau-Brunswick, de telles opérations sont entreprises par la New Brunswick and Nova Scotia Land Company à Stanley, dans les années 1830, et par William Brown et Søren S. Heller à Kincardine et à New Denmark, respectivement, dans les années 1870.
Pourtant, les opérations de colonisation ne comportent pas toujours un voyage transatlantique. Par exemple, dans les années 1860, plusieurs centaines d'immigrants irlandais de Saint John et d'ailleurs dans les Maritimes vont s'établir dans un vaste ensemble de terres sauvages du comté de Carleton et y fondent la colonie de Johnville, ainsi nommée en l'honneur de son promoteur, Mgr John Sweeny, évêque de Saint John. Pareillement, dans les années 1930, environ 40 familles du comté de Gloucester, sous la conduite de l'abbé J.-A. Allard, de Bathurst, fondent la colonie de pionniers d'Allardville pendant les années noires de la grande dépression. Pendant les années 1930, d'autres colonies semblables sont fondées dans la province par des gens du Nouveau-Brunswick en chômage qui, par désespoir, adoptent la devise du " retour à la terre ".
Les hommes, les femmes et les enfants qui fondent des établissements de colonisation comme ceux de Stanley, de Johnville, de Kincardine, de New Denmark et d'Allardville peinent pendant de longues heures et se heurtent aux mêmes difficultés en s'efforçant de refaire leur vie dans des régions sauvages, mais ils relèvent le défi avec succès et modifient de façon permanente le paysage de la province. Leur histoire, marquée par leur énergie et leur endurance, leurs succès et leurs déceptions, appartient au patrimoine de tous les gens du Nouveau-Brunswick.


4.11.1