GNB
Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick

home Accueil |  home Introduction | Stanley | Johnville | Kincardine | New Denmark | Allardville

pdf Bibliographie

Aller à 
Précédente Prochaine
Attraction des immigrants Arrivée au Nouveau-Brunswick

Conclusion d'ententes
En 1872, le gouvernement du Nouveau-Brunswick conclut une entente avec le capitaine Søren Severin Heller, un agent d'immigration du Danemark, pour amener des colons dans la province. Né à Copenhague en 1839, le capitaine Heller fait un voyage à New York en 1869, et il y apprend probablement qu'on peut gagner de l'argent en encourageant l'émigration vers l'Amérique du Nord. Heller collabore, au moins pendant une brève période, avec la compagnie canadienne de navires à vapeur Allan Line et concentre ses efforts de recrutement sur la région de Copenhague.
Quelque temps avant décembre 1871, Heller s'associe d'une façon qui semble informelle avec George Stymest, de qui on ne sait pas grand-chose. Il est peut-être l'agent d'assurance de Saint John qui a des liens personnels avec le bureau d'immigration de la ville portuaire. George Stymest meurt subitement en janvier 1875, ce qui expliquerait pourquoi il n'est plus question de lui après cette date. De toute façon, le capitaine Heller et George Stymest présentent au gouvernement du Nouveau-Brunswick, à la fin de 1871, une proposition visant à amener des immigrants danois dans la province.
En janvier 1872, ils concluent une entente avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick, aux termes de laquelle ils promettent d'établir 500 Scandinaves sur des terres non défrichées; environ 200 d'entre eux devront être des hommes de plus de 18 ans. On promet à chaque homme adulte un lot de 100 acres, et jusqu'à 200 acres à chaque personne mariée ayant deux enfants ou plus âgés de moins de 18 ans. Au bout de trois ans, si les colons ont construit une maison, ont cultivé 10 acres et résident en permanence sur leur terre, celle-ci leur sera concédée.
En plus d'offrir des terres, le gouvernement du Nouveau-Brunswick s'engage à arpenter les lots et à fournir le transport gratuit jusqu'à la colonie ainsi que des logements temporaires, des chemins et un terrain destiné à une école. La province s'engage aussi à défricher deux acres sur chaque lot, à payer aux agents Stymest et Heller 10 $ pour chaque personne immigrante et à trouver, pour une période allant jusqu'à deux ans, des emplois pour les hommes adultes à un salaire d'au moins 1 $ par jour.
De plus, une entente est conclue avec la New Brunswick Railway Company, qui projetait la construction d'une ligne allant jusqu'au Québec par la vallée du fleuve Saint-Jean. La compagnie accepte d'employer environ 300 hommes à au moins 1 $ par jour et promet aux ouvriers 30 acres de terre pour un an de service, 60 acres pour deux ans et 100 acres pour trois ans, à condition qu'ils s'établissent sur le terrain. Les concessions faites aux employés par la compagnie ferroviaire seront garanties par le gouvernement provincial. En considération de ces ententes, un secteur des terres de la Couronne d'une superficie de 20 milles carrés, sur la rive sud de la rivière Salmon, dans le comté de Victoria, est choisi pour la colonie danoise. L'arpentage des lots de 100 acres commence au printemps 1872.


4.11.1