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Sainte-Anne-du-Bocage
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| 1947-07-31 |
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Une guérison merveilleuse à la chapelle de Ste-Anne-du-Bocage. Plus de dix milles pèlerins prennent part aux cérémonies. Un infirme marche pour la première fois depuis dix ans.La fête de sainte Anne a été cette année encore, célébrée solennellement au bocage de Caraquet. Une température idéale a grandement favorisé les allées et venues de dix à douze mille personnes qui ont pris part aux différentes cérémonies de la journée.On est venu à pied de dix, vingt et même quarante-deux milles pour honorer sainte Anne et toucher son coeur.La grand-messe de dix heures, célébrée par M. l'abbé Edmond Haché, enfant de la paroisse, actuellement vicaire à Waterville, Maine, fut rehaussée par la présence du trône de Son Excellence Mgr Camille LeBlanc, évêque de Bathurst. Une vingtaine de prêtres, venus d'un peu partout, s'étaient joints à la fête. Monseigneur LeBlanc adressa lui-même la parole à l'issue de la messe et fit acclamer sainte Anne par une foule vibrante et enthousiaste.Dans l'après-midi et le soir, deux processions se déroulèrent successivement. Le bosquet et le parc, embellis d'année en année, s'emplirent de chants et de prières. L'assistance, chaque fois, fut très nombreuse et admirable de recueillement. Le Salut du Très Saint Sacrement et la vénération de la relique terminèrent sous les étoiles cette journée tout à la gloire de sainte Anne, tout à l'honneur des dévots Acadiens.Sainte Anne se devait de répondre à tant de confiance et d'amour. Une grande faveur accordée au cours de l'après-midi fut sa réponse toute puissante. Vers cinq heures et demie, monsieur Martin Lavigne de Bathurst-Est, qui n'avait pas marché depuis onze ans se leva soudain dans la chapelle et gagna seul l'automobile qui s'avançait pour le ramener chez lui. Il marchait! Sainte Anne l'avait guéri! Jusqu'ici, la guérison s'est avérée complète et permanente. Gloire à la bonne sainte Anne.La fête devait avoir un magnifique prolongement. Lundi matin, monsieur le curé Haché conduisait lui-même en pèlerinage à la chapelle ses paroissiens de Caraquet. Le voyage se fit à pied du village au bocage. Les cérémonies habituelles d'un pèlerinage se déroulèrent sous un ciel assez peu clément. Mais sainte Anne, qui voit les coeurs, dut grandement se réjouir et compter parcimonieusement les sacrifices de ses chers paroissiens de Caraquet. (p. 1)
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