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| 1933-06-22 |
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Entrevue avec un colon. "Au cour de l'hiver j’ai coupé avec mon frère à peu près 139 cordes de bois. Du bois mêlé, bois dur, bois mou. J'en ai vendu soixante cordes rendues au chemin, aux marchands de la ville, à raison de $1,00 la corde pour de la marchandise. Cela fait soixante dollars et cela m'a permis de vivre pendant octobre, novembre, décembre, janvier et février. Dans les mois de mars et avril et mai le "Secours direct" nous a donné un dollar la corde. J'ai reçu en marchandise pour trente-cinq dollars de cette façon. Pour le mois de juin, on nous a donné pour six dollars: de la farine, un cruchon de melasse, du thé, 5 livres de saindoux, 1 livre de thé. Nous sommes au 15 et la mélasse est finie. Jusqu'à la fin du mois, plus de graissage: il faudra "tougher" avec du pain et du thé."Vous êtes ici depuis le mois d'octobre. Au moment de partir, vous aviez de quoi en fait d'argent de provisions, du mobilier?En fait d’argent, exactement 10 cents. Je les ai conservé en souvenir. En fait de provisions trois livres de beurre, trois livres de viandes salée, et peut-être un peu de farine. En fait de mobilier ce que vous voyez ici.Pendant pratiquement neuf mois en somme, notre homme a dû se dé brouiller lui sa femme et ses cinq enfants et un de ses frères, je crois avec des épiceries évaluées au détail à une centaine de dollars. Une moyenne de onze dollars environ par mois, et moins de trois dollars par semaine. Pas de beurre, pas de viande. Grâce aux soins du curé, cepandant il a été possible de se procurer pour la colonie quelques vaches dont le lait est distribué chaque matin à raison d'une pinte par famille et réservé aux enfants. (p.2)
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