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Archives provinciales du Nouveau-Brunswick

Mgr Donat Robichaud, recherches historiques et généalogiques

Biographie Biographie | Présentation Présentation | Fichiers généalogiques Fichiers généalogiques | Base de données de L’Évangeline Base de données de L’Évangeline
Référence10690
Lieu
Date1944-12-21
Description GUERRE - Comment le régiment North Shore s'est distingué dans l'offensive alliée. Le lieutenant-colonel Donald Buell, D.S.O., ancien commandant du régiment North Shore a visité la province du Nouveau-Brunswick. Comme ce régiment est composé en grande partie d'Acadiens, nous donnons la substance d'une interview que le lieutenant-colonel a accordée à des journalistes.

Le régiment North Shore a débarqué en France dès les premières heures de l'invasion, à St-Aubin. Tout près, se trouvait Tailleville, et c'est là que le régiment a rencontré la première résistance; durant les quelques jours que dura cette bataille, quatre médailles de la «Distinguished Service Order» furent décernées à des membres du régiment: l'une au padré du régiment, M. l'abbé Hickey, les autres au major Bob Forbes, au major Ralph Daughney et au lieutenant-colonel Buell.

Sept jours après l'invasion, le régiment était rendu à Rosel, après avoir pris Auguerney. C'est après que vint la terrible bataille de Carpiquet. Le bombardement était si intense que, au dire d'un lieutenant allemand fait prisonnier, les Allemands étaient convaincus qu'il ne resterait pas un seul Canadien vivant. Mais le North Shore était là et Carpiquet fut pris et gardé. Après la bataille de Carpiquet, le régiment avança jusqu'à Bretteville-sur-Odon, au prix de nombreux sacrifices. Là, après une réorganisation du régiment qui avait été sérieusement décimé, l'on attaqua la ville de Colombelles, où les Allemands étaient installés.

Du 21 au 27 juillet, le régiment North Shore tint les positions alliées à Bourquebus, tandis que les Anglais préparaient leur offensive. Ce seul front arrêtait huit divisions «Panzer». Dans l'avance contre Falaise, le régiment North Shore occupa Bretteville-le-Rabet, puis se rendit jusqu'au bois de Quesnay.

C'est là que le lieutenant-colonel Buell a été blessé par un franc-tireur allemand, l'obligeant à quitter le front. Une fois dans les bois de Quesnay, un peloton s'aventura plus profondément dans le bois et réussit à prendre 30 prisonniers de guerre. Mais le peloton ne put rejoindre son unité qui s'était retirée pour permettre à l'artillerie de bombarder le bois. Durant tout le bombardement, qui était intense, les membres du peloton perdu se réfugièrent dans des tranchées où des Allemands étaient installés; le lendemain matin, le peloton «perdu» sortit du bois, au complet, mais sans aucun prisonnier; leur sort reste un secret de guerre. Quatre membres du peloton avaient été blessés.

Le régiment North Shore n'a cessé ses activités lorsque son commandant a été blessé; un jeune officier de Newcastle a remplacé le lieutenant-colonel Buell et le North Shore a continué de poursuivre les Allemands à travers la France: il a joué un rôle actif dans la prise de Calais et de Boulogne; il a nettoyé l'estuaire de la Schelde des derniers Allemands qui s'y étaient retranchés.

Après un court congé à Gand, en Belgique, le régiment North Shore est retourné à l'action pour conquérir de nouveaux honneurs et ajouter à sa liste déjà longue de faits d'armes et de victoires. (p. 5)

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4.11.1