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| 1941-10-02 |
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OBJETS TRÈS RARES ET CURIEUX OFFERTS PAR MGR ALFRED TRUDEL 1) Une chaine de montre ayant appartenue au père Poirier, premier prêtre acadien de l'Île-du-Prince-Edouard. Elle est faite d'or et de platine. Monseigneur Alfred Trudel, P.D., se trouve apparenté à ce vénérable prêtre puisque sa mère était une Poirier de l'Île et c'est chez son grand-père maternel (le père de sa mère) qu'a vécu M. Poirier les quatres dernières années de sa vie. Il était aveugle et mourut en 1802.2) Une paire de ciseaux qui ont servi à la tonsure ecclésiastique de M. l'abbé Poirier.3) Une lancette à trois lames. Curieux instrument de chirurgie dont on se servait alors pour pratiquer, tant chez les hommes que chez les bêtes, la fameuse saignée qui devait guérir de tous les maux. On se rappelle encore le vieux dicton médical des temps anciens: «Saignare, resaignare et purgare.» Cet objet a été donné à Mgr Alfred Trudel, P.D., par son grand-père, Félix Poirier, qui lui le détenait de Paul Poirier, né en 1796, fils de Basile Poirier, né en 1766.4) Une pierre très curieuse dans sa composition, sa forme et surtout son âge, car il est difficile de préciser l'époque où elle a servi. Cette pierre a été trouvée par Mgr Trudel le long de la rivière Nipisiguit, dans des tranchées faites à l'occasion de la construction d'un camp par un certain américain. Elle mesure 2 pieds par 3 pouces de diamètre et se termine en forme de cône. Au deux bouts, elle mesure 1 1/2 pouces de diamètre. Elle fut envoyée à Ottawa audépartement des Mines (section de la géologie) où on en fit une étude spéciale. Tous s'accordent à dire qu'elle est très ancienne, mais on ne peut déterminer de temps fixe... peut-être remonte t-elle à l'époque glaciaire. Voici ce qu'en dit le docteur Jenness: «La pierre trouvée sur les bords de la rivière Nipisiguit, Gloucester, N.-B., est ce que nous appelons «a roller pestle». Elles varient en longueur de un à 2 pieds et en diamètre de 1 1/2 à 3 pouces. Ces pierres sont très rares, mais quelques-unes ont été trouvées dans des réserves sauvages d'Algonquins dans la région d'Ontario et du Québec et aussi aux confins du Massachusetts. A notre connaissance, c'est le premier spécimen qui nous vient des provinces Maritimes. Bien que cette pierre s'appelle «a roller pestle» aucun archéologue n'en connaît l'usage. (p.11)
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