Introduction

Par suite de la famine de la pomme de terre, beaucoup de propriétaires de l’Irlande ont expulsé des tenants pauvres, se débarrassant ainsi de la charge qu’ils pourraient être pour leurs domaines déjà en difficulté. Certains propriétaires, espérant alléger leur fardeau d’une manière plus humaine, ont eu recours à une émigration assistée pour envoyer outre-mer les tenants en trop grâce à des mesures d’encouragement.

Pendant la période de 1847 à 1856, près de 6 000 tenants de trop ou impossibles à faire vivre du domaine de Fitzwilliam, dans le comté de Wicklow, en Irlande, ont été envoyés au Canada par-delà l’Atlantique. Le domaine couvrait plus de 85 000 acres, soit un cinquième du comté de Wicklow, et était habité par plus de 20 000 tenants. De ce nombre, 383 ont été envoyés à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick, à bord du Star, et leur propriétaire a payé la traversée. On leur avait promis trois mois de travail dans la construction des chemins de fer au Nouveau-Brunswick, après quoi on les garderait peut-être. Comparativement à la grande majorité des émigrants victimes de la famine, ils semblent avoir été dans une position enviable. Toutefois, ils ont été reçus par un système mal organisé de bien-être pour les immigrants et une société ferroviaire qui n’était pas prête à recevoir tant de gens. L’expérience de ces immigrants illustre les insuffisances et les conditions qu’ils ont connues en commençant une nouvelle vie au Nouveau-Brunswick, notamment des périodes de dénuement persistant et de dépendance au soutien de la province. Pourtant, malgré ces problèmes, un grand nombre d’immigrants du Star sont restés et ont contribué à l’essor de Saint Andrews et de la région environnante, avec des résultats durables. Cette base de données contient les documents des familles qui ont quitté le domaine de Fitzwilliam à bord du Star pendant ces purges.