Célime A. Melanson

Texte de Emery LeBlanc sur Célime Melanson, 1984

Célime Melanson est né à Sainte-Marie le 23 février 1885, fils d'Antoine Melanson et de Salomé Cormier. À l'âge de 17 ans, il entra au service des chemins de fer, à titre de mécanicien aux ateliers de Moncton. Durant les 50 années qui allaient suivre, Célime a été l'un des citoyens ayant le plus contribué à la vie sociale, économique, spirituelle et culturelle des Acadiens de Moncton. Il devint rapidement très actif dans le mouvement ouvrier et, en 1919, était élu président de la Fédération du travail du Nouveau-Brunswick, poste qu'il occupa pendant trois ans. La même année, il était élu échevin général au conseil de ville de Moncton, le premier Acadien à remplir ces fonctions. En 1921, il devenait comptable à l'Hôtel de ville de Moncton et en 1934, percepteur d'impôt pour la ville. C'était le poste le plus élevé détenu par un Acadien dans l'administration municipale, et Célime l'occupa jusqu'à sa retraite en 1952. D'autres activités nous donnent un idée plus juste de l'ouverture de l'envergure de son engagement : membre fondateur de la succursale Latour, qui fut pendant des années la principale animatrice de la vie française à Moncton et qui prépara la fondation de la première paroisse française, il en fut le premier secrétaire, puis président à deux reprises; membre fondateur du Cercle catholique de la jeunesse acadienne (CCJA) et premier président de son Comité des amusements; membre fondateur de la conférence Saint-Vincent de Paul et longtemps membre actif de la Société d'aide à l'enfance; trésorier du Groupe hospitalier de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital civique (association d'assurance-groupe qui précéda la Croix-bleue); secrétaire-trésorier de la succursale de Moncton de la Société des nations unies; pendant 25 ans membre du conseil d'administration de l'Évangéline Limitée, puis quand cette entreprise fut vendue à l'Imprimerie Acadienne, d'abord premier trésorier de la nouvelle compagnie et ensuite président; trésorier du Comité permanent de la Bonne Presse, l'organisme qui acheta l'Évangéline et l'Ordre Social pour créer l'Imprimerie Acadienne en vue de la fondation du quotidien. En 1944, il était nommé membre de la Commission provinciale du service civile. Il est décédé le 23 mai 1956 (sic).

NDLR : La date de décès que l'on trouve dans le texte d'Emery LeBlanc est erronée. La date réelle de décès est le 21 mai 1957.

Source : Emery LeBlanc, La vie à Sainte-Marie, E. LeBlanc, 1984, p. 159-160.