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Tracadie
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1893-03-16 |
Au 31 décembre 1892, il y avait au Lazaret vingt-deux internés, quatorze hommes et huit femmes, représentant toutes les phases de la lèpre. La magnifique discipline maintenue par les religieuses en charge de l'établissement, jointe à quelques exercices religieux et quelques récréations, occupe plus ou moins l'esprit de ces malheureux et leur aide à se résigner à leur triste sort. Neuf des malades sont à la première période de la maladie, les autres sont dans un état très avancé. Les soeurs ont l'heureuse faculté de tirer le meilleur parti de ce qui est mis à leur disposition et elles rendent le Lazaret aussi confortable que possible aux lépreux. Mais l'édifice est une antiquité, construction aux murs très bas et manquant de ventilation. Un autre édifice serait nécessaire. L'an dernier, trois malades sont morts et trois autres entrés à l'hospice. Il est probable que pendant de nombreuses années encore on trouvera des cas isolés, mais la maladie semble disparue de la paroisse de Tracadie même. (p. 3 c. 6)
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