Statistiques

Graphiques de recensement

Sources

Les statistiques de la population du Nouveau-Brunswick par comté en 1824, en 1834, en 1840 et en 1851 sont extraites du recensement de 1851 du Nouveau-Brunswick, publié dans les annexes du Journal de la Chambre d'assemblée de 1852 (SD1). Les statistiques de 1861 proviennent du recensement de 1861 du  Nouveau-Brunswick, publié dans les annexes de 1862, et celles de 1871 ont été trouvées dans l’édition publiée du premier recensement fédéral du Canada. Il faut remarquer que certains comtés n’existaient pas à l’époque de certains des recensements antérieurs.

Introduction

Les renseignements fournis dans les registres de recensement sont très appréciés par plusieurs genres de chercheurs. Ces registres, qui contiennent des données sur la composition de la population, sont très instructifs quant à l’immigration et à son influence sur la croissance d’un pays ou d’une région. Les recensements du Nouveau-Brunswick indiquent avec précision le développement réalisé et révèlent l’abondance de l’immigration, irlandaise notamment, dans la province.

Pendant l’année qui suivait un recensement au Nouveau-Brunswick, des compilations de ses résultats étaient publiées dans les annexes des Journaux de la Chambre d'assemblée (SD1); ainsi, les statistiques des recensements de 1851 et de 1851 ont été publiées dans les annexes de 1852 et de 1862. Ces recensements étaient uniques du fait que, contrairement aux statistiques de population antérieures, notamment celles de 1841, ils indiquaient, par comté, le nombre d’immigrants vivant au Nouveau-Brunswick qui provenaient d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande, d’autres possessions britanniques et d’autres pays. Voir les figures 1.1, 1.2, 1.3 et 1.4.

En 1871, le Nouveau-Brunswick a été inclus dans le premier recensement fédéral du Canada. De façon assez semblable aux recensements du Nouveau-Brunswick, le recensement publié indiquait par province, par district et par comté la « Population par lieux de naissance », c'est-à-dire le nombre d’immigrants et les pays d’où ils ont émigré. De plus, le même recensement indiquait aussi l’« origine des personnes » [traduction], c'est-à-dire l’appartenance ethnique ou les antécédents de la population de chaque district et de chaque comté du Nouveau-Brunswick. Ce recensement est donc important, car il n’a pas indiqué seulement ceux qui sont nés en Irlande, mais aussi ceux qui étaient d’origine irlandaise, incluant ainsi les descendants de deuxième ou de troisième génération des immigrants irlandais. Voir les figures 1.5 et 1.6.

Enfin, quand on examine en même temps les statistiques de population du Nouveau-Brunswick recueillies au milieu du XIXe siècle, celles-ci illustrent la croissance de la province due à l’immigration pendant toute la période. Les régions où la croissance attribuable à l’immigration a été particulièrement forte ressortent, et l’essor de la population est évident. Voir la figure 1.7.

Figure 1.1

Composition de la population par comté en 1851

Les statistiques extraites du recensement de 1851 du Nouveau-Brunswick indiquent la proportion de la population totale de chaque comté formée par les immigrants d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande, d’autres possessions britanniques ou d’autres pays.

Le nombre de personnes nées au pays dans chaque comté a été calculé comme étant la différence entre la population totale du comté et le nombre total d’immigrants dans le comté.

D’après ces statistiques, il est évident qu’en 1851, chaque comté du Nouveau-Brunswick comptait une population d’immigrants considérable. Les chiffres montrent dans quelles régions de la province certaines populations d’immigrants étaient représentées. Par exemple, on remarque des populations d’immigrants particulièrement nombreuses dans Saint John : sur une population totale de 38 475, 12 872 ont déclaré être des immigrants irlandais. Dans Restigouche, on trouvait une forte population d’immigrants écossais.

Figure 1.2

Population d’immigrants par comté en 1851

Les statistiques extraites du recensement de 1851 du Nouveau-Brunswick révèlent la composition de la population d’immigrants du Nouveau-Brunswick par comté. Les nombres d’immigrants sont les mêmes que dans la figure 1.1, mais ils sont comparés à la population totale d’immigrants plutôt qu’à la population née dans la province.

Si on compare uniquement les populations d’immigrants venus d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande, d’autres possessions britanniques et de pays étrangers, cela révèle la composition de la population d’immigrants de chaque comté. Le fort pourcentage des Irlandais dans la population des immigrants du Nouveau-Brunswick pendant cette période est évident, car dans chaque comté, sauf ceux de Restigouche et de Kent, où les Écossais constituaient la majorité de la population d’immigrants, les Irlandais étaient le groupe majoritaire d’immigrants.

Figure 1.3

Composition de la population par comté en 1861

Les statistiques extraites du recensement de 1861 du Nouveau-Brunswick montrent combien de personnes sont nées ici comparativement aux personnes nées en Angleterre, en Écosse, en Irlande, dans d’autres possessions britanniques ou dans des pays étrangers.

Le nombre de personnes nées ici dans chaque comté a été calculé comme étant la différence entre la population totale du comté et le nombre total d’immigrants dans le comté.

D’après ces statistiques, il est évident qu’en 1851, chaque comté du Nouveau-Brunswick comptait une population d’immigrants considérable. Les chiffres montrent dans quelles régions de la province certaines populations d’immigrants étaient les plus nombreuses. Par exemple, on remarque des populations d’immigrants considérables dans Saint John. Sur une population totale de 48 874, 12 598 déclaraient être des immigrants irlandais, soit une légère diminution par rapport au nombre d’irlandais de naissance en 1851. Dans des comtés comme Victoria et Westmorland, on constate une augmentation notable du nombre d’immigrants d’« autres possessions britanniques ».

Figure 1.4

Population d’immigrants par comté en 1861

Ces statistiques sont extraites du recensement de 1861 du Nouveau-Brunswick et montrent la composition de la population d’immigrants du Nouveau-Brunswick par comté. Elles révèlent que 58 % de la population d’immigrants du Nouveau-Brunswick provenaient d’Irlande.

Figure 1.5

Pourcentage de la population d’origine irlandaise par comté en 1871

Ces statistiques, extraites du recensement de 1871 du Canada, montrent pour chaque comté le pourcentage de la population du Nouveau-Brunswick qui était d’origine irlandaise. Le recensement fédéral a été le premier à indiquer à la fois le lieu de naissance et l’origine. Les recensements antérieurs du Nouveau-Brunswick n’indiquaient que le pays natal, et non l’origine ethnique des personnes nées au Nouveau-Brunswick dont les parents étaient des immigrants. Le recensement de 1871 est donc important parce qu’il indique les personnes qui sont nées au Nouveau-Brunswick mais qui revendiquaient une origine ethnique remontant aux générations passées. Parmi les statistiques intéressantes qui ressortent du recensement de 1871, on remarque que 58 % de la population du comté de Saint John étaient d’origine ethnique irlandaise.

Figure 1.6

Pourcentage de gens nés en Irlande dans chaque comté en 1871

Dans le recensement de 1871, les nombres d’immigrants sont inscrits dans le tableau « Population par lieux de naissance ». Les statistiques de ce tableau montrent, par comté, le pourcentage des gens du Nouveau-Brunswick qui sont nés en Irlande. Dans le recensement de 1871, le nombre de personnes qui ont déclaré être nées en Irlande avait fortement diminué comparativement aux nombres d’immigrants irlandais de 1851.

 Figure 1.7

Comparaison de la population des comtés par année

Ce tableau révèle la croissance constante affichée dans toute la province au XIXe siècle. En particulier, une croissance notable est évidente dans les comtés ayant des ports importants, comme le comté de Saint John, qui a connu une forte augmentation de la population pendant ces années. On remarque que dans quelques cas, la population de certains comtés a diminué ou très peu augmenté. Dans la plupart des cas, cela est imputable à la subdivision de comtés comme Carleton, Gloucester, Westmorland et York. Le comté de Madawaska n’est pas inclus dans ces statistiques parce qu’il a été séparé de Victoria seulement en 1873.

Angleterre

Écosse

Irlande

Autres possessions britanniques

Autres pays

Nés au pays

Population totale

Autres lieux de naissance, y compris le Nouveau-Brunswick