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15 June 2024  
 

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 “Les conditions actuelles de travail des infirmières” , 1976

Dans les semaines antérieures, nous vous avons présenté trois articles servant à vous informer sur ce qu'est l'infirmière et son rôle ainsi que sa formation préparatoire en vue de ses responsabilités. Voici maintenant le dernier article servant à élaborer les conditions de travail et la base salariale actuelle des infirmières du Nouveau-Brunswick.

Par le sondage fait précédemment auprès de la population de travail et la base salariale des infirmières de la Province présentent dans le moment plusieurs lacunes face à d'autres provinces du Canada. Nous voulons maintenant et croyons qu'il devient nécessaire de vous informer et démontrer ces dites lacunes.

Voici donc présentement les difficultés principales que les infirmières du Nouveau-Brunswick doivent affronter dans leur travail.

Premièrement, elles doivent subir un horaire très varié et difficile d'adaptation et de récupération en ce qui concerne les heures de travail, c'est-à-dire, une rotation fréquente basée sur trois périodes: nuits, soirées, jours. Il arrive parfois qu'une infirmière ait à faire face à ces changements des dites périodes à des intervalles fréquents. Exemple elle peut travailler quelques nuits, quelques soirées, et jours à la fois dans une même semaine. Il est à noter aussi que la longueur des périodes de travail peut se prolonger jusqu'à un maximum de huit ou neuf jours sans congés.

Deuxièmement, une autre condition difficile dans notre travail est la rareté du nombre de week-ends accordés. Exemple: Dans une période d'un mois, l'infirmière a actuellement un week-end, et de temps à autres, elle en aura aux trois semaines.

Troisièment [sic], le nombre insuffisant de journées de vacances constitue une autre lacune. Dans le moment, nous avons pour les cinq premières années de travail un maximum de quinze jours, par après, nous avons droit à un maximum de vingt jours seulement.

Quatrièment [sic], il existe aussi d'autres lacunes, telles que journées de maladie en nombres insuffisants, périodes de congés, de maternité trop courtes, bonis pour le travail de soirées et de nuits [sic] minimes ($1.00 par nuit ou soirée) enfin des périodes pour les repas insuffisantes (30 minutes).

Finalement nous voulons maintenant vous démontrer que notre base salariale est inférieure à la plupart des autres Provinces [sic] du Canada. Exemple: Base salariale au N.-B.: $721 - Mois équivalent au pourcentage de 64.6% seulement par rapport à celui de 100% pour ce qui est de la plus haute base salariale au Canada soit $1115 - Mois. Une infirmière enregistrée en service général atteint le maximum de l'échelle salariale au N.-B. après cinq années de service continu. Ceci veut dire que même après cinq années en service général l'infirmière enregistrée au N.-B. dans le moment gagne que 75% de la plus haute base salariale au Canada.

À noter que les examens d'enregistrements ainsi que les responsabilités de chaque infirmière sont les mêmes officiellement à travers le Canada.

Pourquoi donc alors au Nouveau-Brunswick, nos conditions de travail et base salariale sont-elles si inférieures?

Les infirmières de l'Hôtel-Dieu d'Edmundston.

Source: Le Madawaska, 31 March 1976, p. 3.