Dans les années 1990, les infirmières étaient officiellement syndiquées depuis 1978, lorsque fut créé le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB). Même si elles étaient alors considérées comme des travailleuses du secteur public ayant droit à la négociation collective, y compris le droit de grève, les infirmières continuaient de se sentir tiraillées entre leur statut de professionnelles et celui de membres d'un syndicat. Les infirmières devaient porter deux chapeaux, comme l'a rappelé une infirmière militante : un en tant que professionnelles et l'autre en tant que syndiquées. Quand le gouvernement McKenna déposa un projet de loi imposant un gel des salaires (le projet de loi 73, connu sous le nom de Loi sur la gestion des dépenses) en 1991, les syndicats du secteur public, y compris le SIINB, lancèrent une campagne pour s'opposer au gel de leurs salaires. La campagne comprenait une publicité qui qualifiait le programme de McKenna de « pilule difficile à avaler » . Cette section de notre site Web vous invite à en apprendre davantage sur la campagne visant à forcer le gouvernement à honorer le contrat des infirmières et les grilles salariales qui y étaient stipulées. Si les infirmières continuaient d'avoir des difficultés avec l'idée de « porter deux chapeaux » , elles reconnurent néanmoins que la négociation collective était un outil essentiel dans leur lutte pour l'amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Cet article raconte une autre page de l'histoire du militantisme infirmier qui a pris naissance dans les années 1960 et qui s'est poursuivi tout au long des années 1970 et 1980, alors que les infirmières faisaient campagne non seulement pour obtenir une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail, mais aussi pour assurer la qualité des soins aux patients en période de réductions budgétaires du gouvernement.

Pour consulter notre section antérieure sur les infirmières, voir Comment les infirmières ont appris à porter deux chapeaux : celui de professionnelles et celui de syndicalistes.