Écoles

La fermeture des écoles primaires, secondaires et postsecondaires a été l’une des mesures ayant suscité les débats les plus intenses. La Common Schools Act de 1871 accordait à tous les enfants du Nouveau Brunswick, indépendamment de leur religion, de leur sexe et de leur classe socioéconomique, le droit à une éducation gratuite. Pour la plupart des jeunes du Nouveau Brunswick, au début du 20e siècle, cela signifiait la fréquentation d’une salle de classe unique dans des écoles rurales (APNB, « Les débuts de l’éducation [1784 1871] »). Souvent surpeuplées et mal isolées, ces écoles suscitaient l’inquiétude pour la diffusion de virus comme celui de la grippe espagnole. Afin de protéger les enfants et le personnel enseignant du Nouveau Brunswick, le ministère de la Santé a fermé toutes les écoles entre le 11 octobre et le 18 novembre 1918.

« J’allais à l’école et trois de mes cousins de la même famille […] ils sont morts de la grippe espagnole »

M. Henry Michaud

Les annonces gouvernementales et les correspondances de membres du public inquiets ci après présentent les deux côtés du débat sur la fermeture des écoles au Nouveau Brunswick.

Pour de plus amples renseignements sur l’histoire de la scolarisation au Nouveau Brunswick, veuillez consulter une autre exposition des APNB, « Les débuts de l’éducation (1784 1871),» faisant partie du Portfolio archivistique.


Avertissement du ministère de la Santé indiquant que le public doit continuer à se montrer extrêmement prudent en dépit de la réouverture de nombreuses écoles et d’autres lieux de rassemblement à la mi novembre 2018.

Source: RS136-L5d3 (11): Archives du sous ministre de la Santé.


Lettre de Lillian Clarke, en date du 11 juillet 1982, adressée à l’auteure Eileen Pettigrew, se remémorant ses expériences de la grippe espagnole, à Saint John, à l’âge de 14 ans. Bien que son école ait été fermée depuis deux semaines, la jeune fille continuait à se sentir malade, avec, comme symptômes, un manque de coordination et des hallucinations au cours desquelles elle voyait des éléphants marchant dans sa chambre.

Source: MC3682/Box 5/File 1: fonds Eileen Pettigrew.



Lettre de Mme Elijah R. Shaw (née Susie A. Lovley), de Upper Woodstock, en date du 4 novembre 1918, demandant si les écoles allaient rouvrir avant la fin du trimestre. Elle formulait des vœux pour que sa fille Bessie H. Shaw, qui était enseignante et avait contracté la grippe espagnole à Jacksonville, puisse se rétablir à domicile.

Source: RS136-L5d3: Archives du sous ministre de la Santé.


Annonce déclarant la réouverture des écoles du Nouveau Brunswick le 18 novembre 1918, pour les élèves en bonne santé, à la discrétion des collectivités locales.

Source: RS136-L5d3 (10): Archives du sous ministre de la Santé.


Lettre d’une mère de quatre enfants, Mme Elmer Tingley de Little Rocher, en date du 19 novembre 1918, exprimant ses préoccupations au médecin hygiéniste en chef, le Dr George G. Melvin, concernant l’ouverture des écoles publiques.

Sources: RS136-L5d3 (8) et RS136-L5d3 (9).


Rapport, dans le numéro du 19 décembre 1918 du Carlandon Observer de Hartland, traitant des cas de grippe espagnole se répandant dans les écoles locales et de la susceptibilité des enfants de contracter le virus.

Source: The Observer: bibliothèques de l’UNB, département de référence, bobine numéro 5.


Lettre de Walter S. Fairweather, adressée au Dr William F. Roberts, en date du 7 janvier 1919, demandant instamment au ministre de ne pas fermer les écoles de Sussex pour lutter contre la grippe espagnole. Certain que Sussex est débarrassée de la maladie, Fairweather craint que ses deux fils ne perdent une précieuse année d’éducation.

Source: RS136- L5d3: Archives du sous ministre de la Santé.


Lettre de réponse du Dr William F. Roberts, datée du 8 janvier 1919, à la lettre de Walter S. Fairweather. Roberts y affirme que sauf si une autre épidémie de grande ampleur du type de celle de l’automne 1918 atteignait la province, la fermeture des écoles est à la discrétion des conseils locaux de la santé. Il souligne également que l’intérêt des entreprises ne l’emporte pas sur le bien être de l’ensemble de la population du Nouveau Brunswick.

Source: RS136- L5d3: Archives du sous ministre de la Santé.


Mise à jour publiée dans le numéro du 21 octobre 1918 du St. John Standard, concernant la grippe espagnole à Sackville. On y note plus particulièrement que les étudiants de Mount Allison maintiennent une distanciation physique par rapport aux résidents en dehors du campus.

Source: MC1438: fonds du St. John Standard, F03797.


Lettre de C.C. Jones, chancelier de l’Université du Nouveau Brunswick, en date du 26 décembre 1918, demandant au Dr William F. Roberts d’autoriser la réouverture de l’université, comme prévu, le 6 janvier 1919.

Source: RS136- L5d3: Archives du sous ministre de la Santé.


Lettre du Dr George G. Melvin, au nom du Dr William F. Roberts, en date du 3 janvier 1919, en réponse à la lettre de C.C. Jones. Melvin y indique qu’il ne souhaite pas interférer avec les plans du conseil local de la santé de Fredericton pour la réouverture des édifices publics le 13 janvier 1919.

Source: RS136- L5d3: Archives du sous ministre de la Santé..